samedi 23 juin 2012

Songe d'une nuit glaciale

Toçut d'abord je voudrais, chers visiteurs, que vous lisiez deux petits textes, le premier en prose et le second en vers. Ces textes ne sont pas de moi, non, mais de quelqu'un que j'aime beaucoup et qui est un dieu de l'écriture. Donc, vous l'aurez peut être deviné, des textes de Remucer. Je vous laisse découvrir les merveilles.
 
 

 
" Elle s'effondra au pied du pilier de glace. La créature était morte. Enfin.
Il contempla son œuvre. Le champ de bataille était recouvert des ses diverses armes de glace. Différents boucliers, épées et autres objets étranges gisaient sur le sol. Son pilier était son attaque finale, et heureusement, elle avait marché. Il avait gagné.
C'était normal, après tout. Après ce combat acharné, il était légitime qu'il gagne. Son regard vogua vers l'infini. Tout ceci était fini. Délivrance totale. Il se sentit merveilleusement bien. Il n'avait plus à se battre. Puis, il posa les yeux sur la créature.

Peu à peu, elle changea d'apparence. De la créature immonde qu'elle était elle perdit les traits, pour recouvrer ceux qui avaient toujours été les siens...
Ses ailes devinrent blanches et se parèrent de plumes. Son visage était fin et parfait.
Il avait tué un ange. Contemplant son erreur, il comprit. Depuis le début, il l'avait mérité. Il voyait le mal partout. Il était le mal. Jamais il ne remerciait personne. Il n'avait pas d'amis. Il arrivait à voir le mal dans un ange. Cela voulait tout dire : il ne méritait que de mourir.
Enfin, il s'effondra à son tour, vidé de toute énergie. Il était seul. Il avait pris une vie divine. Il allait mourir.

La Lune se leva, illuminant le paysage de sa douce lumière. L'ange s'illumina de l'intérieur et ressuscita. Ou plutôt se réveilla. Elle était immortelle, après tout. D'un pas chancelant, elle s'approcha de celui qui l'avait tué...
« Ce n'est pas juste, cria-t-elle, pourquoi meurt-il ? Il a compris, maintenant ! »
Personne ne lui répondit. Alors, elle agit. Se penchant sur son corps, elle approcha sa bouche de la sienne. Une petite sphère lumineuse blanche s'échappa de ses lèvres, pour s'introduire entre les siennes. Il ouvrit les yeux. Elle l'aida à se relever et lui prit la main. Elle plongea son regard dans le sien. Elle en était sûre, maintenant, il avait compris. Il avait changé. Elle sourit. Ses ailes tombèrent. Et ils partirent vers le lointain, main dans la main, heureux. "
  


Songe d'une nuit glaciale

Elle s'effondra au pied du pilier de glace.
Enfin, le magicien son œuvre contempla :
L'engeance ici gisait, en une sûre disgrâce,
Au milieu des armes et boucliers de froid ;
Telles étaient ses mortelles armes occultes,
Le pilier restant son ultime enchantement.
Vainqueur de ce combat, quand cessa le tumulte,
L'homme contempla les cieux.

Alors qu'enfin serein, son regard à nouveau
Se posa sur l'ennemie, elle se transforma :
Perdant griffes et ichor, voilà le renouveau
Rendant à son corps doux, gracieux et délicat
Son éclat de toujours, son fascinant attrait ;
Elle redevenait l'ange qui autrefois
Voguait dans les nuages, planait et s'envolait
D'alpha à oméga.

S'apercevant enfin de l'erreur infinie
Qu'il avait commise, lorsqu'il tua cette ange,
Et alors que dans l'air se perdaient ses louanges,
Ses larmes il déversa, en sombre symphonie
De l'homme aveugle au bon, de l'homme qui voyait
Les ténèbres du mal comme un lot quotidien.
Conscient de cette horreur, ce soir il décidait
Qu'était venue la fin.

La Lune se leva, inondant de lumière
Le corps du magicien, sans vie et sans espoir,
Illuminant aussi l'ange aux ailes d'ivoire
Perdue en un instant dans la morte clairière,
La réveilla doucement, de son sommeil profond.
Elle chancela jusqu'à celui qui l'avait tuée,
Caressa sa joue ronde, en pure méditation,
Sur cette âme envolée.

Elle cria sa douleur, redoutait l'injustice
De cet instant magique, mais si triste en même temps :
Elle l'aimait et savait qu'au fond de lui maintenant,
Il s'était aperçu de la profanatrice
Rage qui animait et son cœur et son âme.
Aussi se pencha-t-elle, et de sa tête haute
Tombèrent ces mots doux, qui animaient sa flamme :
« Ta douleur effac' ta faute »

Alors, l'embrassant tendrement
Elle lui donna le souffle, celui qui donnait vie
Ils se levèrent tous deux, se sourirent et s'aimèrent
Pour toute l'éternité.
 
 

 
J'ai tellement adoré ces deux textes, ils m'ont tellement touchés, que j'ai fait un dessin dessus. Et que je compte en faire un ou deux autres. Mais je vous laisse looker le premier. 



Et oui, c'est un petit retour de ma vieille méthode de dessin, c'est à dire feuille normale, stylo noir normal, crayons de couleur normaux, bref, voici un dessin normal.
 
Alors, chers visiteurs, qu'en dites vous? Vous aimez les textes? Et le dessin?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire